Curiosité 04

Clara Moley

Notre invitée ce mois-ci est Clara Moley (@claramoley), ancienne trader de matières premières devenue défenseuse de l’égalité professionnelle, Clara s’engage à aider les femmes à briser les obstacles intérieurs et extérieurs qui les retiennent.

A travers un podcast et un livre publié sous le même nom « Les règles du jeu », Clara s’engage à encourager les femmes à s’épanouir pleinement dans leur carrière et à briser les tabous. 

www.claramoley.com

  • Quel livre a remis en question tes perspectives de la vie et t’a poussé à te poser des questions ? 

Je suis passionnée de littérature, et récemment, j’ai dévoré les 8 tomes de l’autobiographie de Maia Angelou, un véritable chef-d’œuvre !

Ce récit, de vie hors du commun, transpire la force de caractère et le destin exceptionnel de cette femme inspirante.

Ce qui m’a marquée, c’est sa façon de vivre pleinement sa maternité tout en continuant à mener sa vie de femme. Ayant moi-même une petite fille, son histoire m’a rassurée sur la possibilité d’être une maman épanouie sans sacrifier ma propre vie.

  • Quelles expériences t’ont fait sortir de ta zone de confort et comment ont-elles influencé ta croissance personnelle ? 

Il y a eu un moment marquant au début de ma carrière. J’ai décidé de devenir trader de matières premières au Brésil, un vrai rêve. C’était l’eldorado dans ce domaine à cette époque.

Avec mes économies et mon « amoureux », j’ai pris un aller simple pour décrocher ce job tant désiré. Cette étape n’a pas été un choc pour moi car c’était ce que je voulais vraiment.

Cependant, une fois dans le vif du sujet, confrontée à un milieu très masculin où j’étais la seule femme à trader des matières premières au Brésil, là j’ai ressenti un défi réel.

Être la seule femme au travail, j’ai vécu cette expérience comme une prise de conscience, ça a chamboulé mes croyances. C’était une transformation profonde qui a redéfini ma trajectoire et donné naissance à la deuxième partie de ma vie

  • Ressens-tu la culpabilité de la “maman » qui travaille ? 

Je ne ressens pas la culpabilité de la maman qui travaille. Je suis devenue maman en plein Covid, le télétravail était de rigueur, ce qui a été une bénédiction. Avec mon mari, on a pu se relayer avant que notre fille n’aille à la crèche, et ça a été un vrai luxe de passer autant de temps avec elle sans sacrifier nos carrières respectives.

Le télétravail pendant cette période a été un allié majeur pour conserver une vie professionnelle tout en préservant l’essentiel. Cela m’a appris l’importance de la flexibilité et du temps dans la maternité.

Je ne veux pas me plier aux attentes de la société ou aux agendas imposés par d’autres. C’est pourquoi je m’efforce de maintenir un équilibre, même si cela implique de poser des limites claires avec mon employeur dans une culture qui ne le favorise pas toujours.

Trouver l’équilibre entre prendre soin de mon enfant et travailler est complexe. C’est cette ambivalence qui rend la situation si délicate.

  • Considères-tu la sensibilité chez la femme comme une force ou une faiblesse ? Partage un exemple/une situation précise 

À chaque rencontre avec les femmes, je constate une diversité incroyable. Le concept de sensibilité féminine ne me convainc pas vraiment. Je ne vois pas de caractéristiques communes, si ce n’est les défis qu’elles doivent surmonter.

  • Quelle activité créative te permet de te reconnecter à ton essence profonde ?

Les activités qui me rebranchent complètement sont la lecture et l’écriture. La lecture, c’est mon évasion, mon moment à moi. L’écriture, c’est ma voix, mon moyen de m’exprimer à fond, que ce soit dans un journal intime, un livre ou un podcast.

Puis, il y a la danse. Elle libère mon corps, met mon esprit en mode off. Danser, c’est être moi-même à travers chaque mouvement.

  • Comment remets-tu en question les croyances limitantes pour te libérer de leur emprise ?

Je crois que se libérer totalement de ces croyances limitantes et de la quête de légitimité est un voyage sans fin. Ces idées nous accompagnent tout au long de notre vie et notre travail est d’apprendre à vivre avec cet inconfort constant. Il faut accepter la peur du rejet et du refus, et réaliser que le plus grand risque est de ne pas essayer du tout !

Ces croyances sont aussi souvent liées à l’importance que nous accordons au jugement des autres. Avec le temps, on apprend à relativiser, à comprendre que l’opinion des autres ne devrait pas dicter nos vies. C’est quelque chose qui se résout petit à petit, avec l’évolution personnelle.

  • Quelles activités ou pratiques t’aident à créer un espace propice au lâcher prise ?

Le surf est ma passion depuis 2 ans maintenant. C’est bien plus qu’un sport, c’est ma méditation, un moment où je me libère totalement. J’ai l’impression de devenir un avec l’eau, de défier des forces bien plus grandes que moi.

Et au quotidien, je me recentre avec du yoga et un bon bain.

  • Ta routine bien-être ?

Je privilégie le vélo pour mes déplacements et je consacre du temps à prendre soin de moi : alimentation saine, soin de la peau et exercice physique. Ce sont de brefs instants qui comptent énormément pour moi.

  • La meilleure destination pour déconnecter ?

N’importe quel endroit pour surfer dans le monde !

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